c'était donc prêts à mourir que nous sommes rendus hier à Guerville dans les Yvelines pour voir si Kazou et ses potes avaient bien bossé pour nous préparer le terrain.
le Riri décoche un SMS à 6h17
du matin pour me dire qu'il est déjà en route mais rien de la part de mon binôme qui avait conditionné sa venue à un texto qui devait m'arriver avant 6h30, heure de mon départ. le YT ne verra pas sa première descente enduro ce jour
j'arrive sur place, le soleil est là
parking dans une prairie fraîchement fauchée, accueil café power bar
et je retrouve notre Riri avec sa nouvelle monture
les mecs arrivent de partout avec des vélos de ouf
, la section minimum est en 2,35 et les 26" se compte sur une seul main
.
dont le sanglier du Vexin DAD :
on est alors 4
au départ avec elromano
le briefing nous annonce qu'après les fortes pluies d'il y a 10 jours la semaine avait permis au terrain de bien sécher jusqu'au gros orage d'hier
la liaison vers le départ nous confirmant l'humidité très présente sous nous roues
. On fout les spads dans le talus et nous aventurons sur le début de la spé 1 : on se rend compte que même à pied il faut faire gaffe a pas se vautrer alors avec nos dossards 86 et 91 ça va être folklorique
3-2-1 Gooooooooooo : et effectivement c'est un champs de labour qui apparaît sous mes roues, ce plat de début de spéciale est interminable, à chaque pif paf entre les arbres il faut poser le pied tellement le vélo est incontrôlable
et quand la pente arrive enfin je suis a bout de souffle le cardio dans le rouge, et 1ère boite, je me relève, les lunettes sont complètement embuées, et je me retrouve dans un goulet ou plutôt une ornière en v de 50 cm de profondeur avec des caillasses et des racines dans le fond impossible à rouler, je couche un coup a gauche, un coup à droite et ces p....s de lunettes qui ne s'éclaircissent pas faute de vitesse
. j'arrive sur les marches à vitesse 0 et là on fait du grand n'importe quoi, de toute façon le sens de la pente t'amène vers l'arrivée
passage de ruisseau sur la planche car le jump
et je finis entier et bien couvert de boue
....je range définitivement les lunettes dans le camel.
Riri commence a être un peu inquiet d'avoir foutu son carbone tout neuf dans cette boue collante
Spé 2 ou du point de départ on peut admirer les premiers après 100 m envoyer une gerbe d'eau genre il fallait prendre son maillot de bain
.
une pluie fine s'invite
et c'est parti : pédalage de malade sur le 44 avant la fameuse piscine mais ça passe à gauche dans l'herbe, et non c'est un piège avec un beau plantage de roue avant, j'évite de peu l'OTB et on se retrouve toujours sur le même terrain gras et difficilement roulable mais on s'habitue sauf que le Ardent devant est complètement inefficace
mais je ne me serais pas mi de tôle sur cette spé
malgré des truc de ouf passés je ne sais pas encore comment, des travers de l'avant qui sont dans aucun manuel
etc ... etc
la pluie redouble pendant que l'on est bien exposé en milieu des champs
El romano quitte alors la compétition p'tit slip
Spé 3: attention le niveau s'élève nous prévient l'orga, parce que on peut faire pire que du ski sans neige et sans ski
.
juste avant mon départ une fille de l'orga vient dire que sur la première planche il faut pas hésiter ça passe tout seul et que tout le monde pose le pied
, le mec devant moi se fait une petite erreur et je me retrouve à 15 m de lui avant la fameuse planche, il pose ... oops que fais-tu bigjo
faut-il faire confiance à une jolie blonde et hop ça passe crème
merci madame et 30 metres après une autre et hop c'est l'accélérateur a particule qui te propulse 5 mètres plus bas, debout sur les freins pour reprendre la trace en frolant l'arbre, des coups de pédales finissent de te cramer et des coup cul impossibles à passer te décèdent les jambes, avant le panneau arrivée 50 m. En bas encore vivant on s'habitue de plus en plus au terrain.
on file vers la spé 4 nous sans avoir laisser passer une averse à l'abri des arbres
ravito bienvenu au cul de la camionnette avant que l'orga n'annule cette Spéciale jugée trop dangereuse par les ouvreurs
.
Donc Spé 5 que Riri avait bien anticipé car je ne l'ai pas vu venir jusqu'en haut et je le retrouve au départ de la 5 en mode je débourre mon vélo tout neuf se permettant même de refuser notre aide a base de brosse métallique ou silex tranchant
le départ de la spé 5 est assez rock'n roll
et tous les styles sont permis pour passer l'arbre dans un dévers à 45°. ça passe
derrière on envoie le 44 pour ce replat presque roulant
avant de replonger dans les woops avec des glissades de partout, je reste sur le spad même si je fais un peu de trotinette ou de draisienne je reprends 3 mecs en perdition totale j'oublie les module
arrivée à 50 m avec un jump qui paraît beaucoup trop haut, je ne vois pas le chicken pass (que kazou me révèlera après) et m'envole littéralement
, réception propre ouf
et maintenant j'ai une faim de loup mais il faut d'abord se refaire cette liaison de ouf qui pique fort
.
on retrouve Gaby (qui fait l'ouvreur) et Kazou pour un repas sandwich / salade de pâtes / Heineken
Riri est 26è et m'annonce 31
un passage obligé par le lavage pour nettoyer la transmission dans un état
des 3 spéciales de l'après midi seules 2 sont conservées pour des raisons sécuritaires : pendant la pause repas la pluie n'a pas arrêté
.
avant le départ de la Spé 6 le soleil refait une apparition et avec la digestion on ferait bien une petit sieste sauf que la discussion est chicken pass ou pas
sur la première difficulté au bout de 10 m.
.
3-2-1 Gooooo c'est reparti et tout debout ça passe nickel entre les 2 arbres
, je la sens bien cette spé car de tirer Tout droit c'était au moins 5 sec de gain j'envoie ce que je peux
car j'ai trop bouffé je crois
les relances sont pas vraiment foudroyantes et sur un silex j'entends d'abord le pschitt conséquent (j'ai vraiment trop bouffé) et ensuite sens l'arrière complètement à plat
c'est pas grave je continue en attendant le déjantage qui ne se fera pas
, je redoute un gap final mais y'a pas donc je passe la ligne sans trop de dégât.
mais j'ai perdu beaucoup de temps dans cette 2ème moitié....
Kazou qui assure à une pompe a pied qui me permet de réparer rapidement non sans avoir monté une chambre foireuse
(3 ans dans le camel ça pardonne pas
) et que la bonne âme riri veuille me refourgue ses chambres en Schrader
.
merci à l'orga pour la chambre en 26
et je remonte seul cette liaison de ouf pour arriver à temps a la dernière spé remake de la 5.
La Der et là j'ai sorti un run de brin
: après avoir passé nickel le fameux arbre en dévers je perds l'avant sur le plat en relançant
je me retourne sur la partie dégagée dans la prairie pour forcement voir le mec derrière moi me rattraper, je rentre dans le bois le couteau entre les dents et paf dans l'arbre
je remonte sur le bike derrière le mec
, le cintre n'est plus en ligne et avec l'adhérence aléatoire c'est donc le seul repère qui te permette de savoir que tu roules droit, donc re-paf 2 ème arbre et là le cintre est à 60°
; le temps de redresser un autre concurrent me double et le podium s'envole
mais plaisir total sur le jump final que je connais maintenant pour terminer cet enduro dantesque
il faut quand même remonter au parking par cette tueuse de pattes à au moins 15% sur les 3/4
avant une binouse bien méritée avec le groupe de dossard entre Riri et moi, une autre avec l'orga pour les remercier de cette manifestation au petits oignons
un grand
à Dad qui fait 7è (t'as vu Mesrine on peut être habillé de rose et faire des résultats
)
on rentre en picardie pour le lavage du matos et du bonhomme sous le gros orage, de toute façon il fallait tout faire tremper avec cette terre qui se transforme en béton en sèchant.
les enseignements de mon 2 ème enduro : l'intégral, les genouillères et les coudières sont un minimum, le pneu arrière en 2,1 faut oublier, l'ardent à l'avant dans le gras trouve très vite ses limites
Riri tu me redonnes le nom de ton pneu avant