J'y étais
voici mon Cr :
le périple belge du jour débute avec un départ à 5 h du matin de la maison
ça fait déjà mal
je passe prendre Patjacq à 5 h 15, direction la gelbique et olloy sur viroin a la découverte de cette rando que mon pote Daniel l'Ardennais m'a souvent parlé.
Passé Chimay, on s'inquiéte un peu, la route est mouillé
il a du pleuvoir dans la nuit et cela nous rappele le raid de chimay fait il y a quelques années dans des conditions affreuses. Nous commencons a prier le dieu de la chimay et de toutes les bieres belges ainsi que ceux du VTT pour que ce ne soit que de l'humidité résiduelle
2 h 30 de route après notre départ, nous voici dans un petit village belge que je connais bien, ou plutot son unique resto déjà testé en famille avec succès
On nous gare, on nous dirige, tout le monde super sympa
On s'inscrit, 7 € pour 85 km, on a déjà vu bien pire
C'est parti pour nos 85 km en mode cool pour etre sur de finir en entier parce que le terrain est beaucoup plus agressif que chez nous.
La première partie va vers Nisme et Dourde. C'est magnifique, de tres jolis paysages, des terrains et des matières différentes.
Le sol est humide et avec nos pneus d'été c'est souvent holidays on ice. Les passages dans l'herbe humide ne me plaisent pas trop, je m'imagine bien au tas
Traversées de rivieres, passage sous des ponts, le long d'une carrière, je ne regrette pas le voyage. C'est carrément différent de chez nous.
Rapidement les montées et les descentes s'enchainent. Une patate, une descente de la mort, une longue montée épuisante avec une longue descente en devers avec pierres et racines et tu recommence le cycle: voici le programme du jour
J'ai pas souvenir d'avoir roulé sur le plat
Mon genou gauche ( pas celui qui a été diagnostiqué avec un ménisque fissuré , mais l'autre) me fera souffrir dès le 15 eme kilometre. Je ne dis rien a patjacq pour ne pas lui gacher son truc en imaginant qu'on peut ne pas finir.
Les organisateurs mettent un truc super au pied de chaque montée un panneau avec un graphique > longueur de la cote, pourcentage, élévation et catégorie (1/2/3/4 et même Hors catégorie) et là en hors catégorie c'est juste
ton coeur veut sortir et tes cuisses crament en 3 secondes
On croise peu de monde, c'est super comme ça on peut le faire a notre rythme sans etre géné ou sans boucher les avions de chasses.
parce que là- bas ça avionne sévère
les ravitos sont idéalement placé et bien garni, rien a redire.
Nous passons de l'autre coté du viroin pour rejoindre la foret de Oignies.
Là, les paysages changent. Nous rentrons dans une foret plus dense et par endroit plus humide. Pas de point de vue.
C'est pas trop collant mais absorbant. On est comme cloué au sol. Et ma douleur commence a être limite supportable
On passe des parties de sapins, des singles sympa et de longue montées en cailloux. C'est sympa mais au bout de 35 km au même régime, on commence a saturer. Surtout que nous avons 70 km au compteur avec 1800 m de d+ et cela fait un moment que les paysages et les chemins ne changent plus, on a l'impression de tourner en rond et de ne plus "visiter".
Je sens mon patjacq qui fatigue ou plutot qui commence a etre soulé. il commence a gérer de plus en plus les montées et je l'entends soupirer dès que l'on apercoit le fameux petit panneau au pied de chaque montée. Mon genoux me lance a fond et le plaisir n'y est plus. Ce n'est que douleur.
Alors comme j'ai étudier le parcours , j'ai une solution de repli par la route a 77 km.
A 72 km je m'arrete piser un coup et lui propose mon plan "coupe", un grand sourire comme réponse et une tape dans la main. il nous restera donc 5 km difficile et on apercoit la nationale qu'on descendra ses 10 % en roue libre avec des pointes a 55 km sans un coup de pédale
On a donc louper la descente apres la nationale, la derniere patate et donc la descente sur Olloy. donc avec nos 82 km nous avons loupé 7 km de la fin du parcours mais on avait notre compte
Arrivé a la camionnette, on s'habille vite fait, on va voir a l'arrivée si on a le droit a un petit sandiwich et un coup a boire, mais rien. En belgique, tu paye ta rando cela comprend de bon ravito mais a la fin tu paye en plus ton coup a boire et ton casse dalle.
Alors comme on a prévu d'aller voir Daniel mon pote a Fumay a 14 km, on s'enverra une tiote mousse au volant.
Arrivé a Fumay Daniel était a la salle des sports pour une manifestation, du coup on s'enverra un américain et plusieurs pression. Vive les Ardennes
Pour revenir a la rando.
Je ne regrette pas. Cela nous change radicalement de chez nous ou des choses qu'on peut voir habituellement.
J'ai adoré Nisme et dourdes avec leurs single de folie, leurs descentes bien techniques et leurs montées a t'arracher un poumon.
Je suis un peu déçu tout de même de la deuxieme partie. Je prefere le terrain justement de Fumay, Haybe, revin a quelques kilometres. C'est plus d'ardoisse de cailloux et de beaux points de vue.
C'est une rando tres exigeante. Rien de comparable aux Raids que l'on connait. Le RIC a coté est une randonnée. Là-bas il n'y a rien de roulant, c'est dur tout le temps. Rien pour récupérer. Bref faut etre pret physiquement
Les gens sont hyper sympa.
Les flamants roulent comme des avions.
J'en ferai certainement une autre pour dire de gouter a autre chose. Si mes genoux me l'autorise.
cela nous donne 82 km avec 1985 m de d+ a 13.2 de moy
et on en a bien chier
et aujourd'hui j'en ai bien chier et je me bouge comme un vieux pourri d'arthrose. ça fait chier
Je crois que le long c'est peut etre fini pour moi, c'est pas beau de vieillir
Alors la fin de la rando monotone et mes genoux pourris me gachent un peu mon plaisir.