N'ayant pas été retenus pour le raid St-Just, nous voilà rabattus sur les 12H VTT.... mais en solo
la dernière semaine n'est vraiment pas terrible
entre virus et journées de boulot en sorties
, ce n'est pas l'entrainement qui va me donner des ambitions !!!
Je récupère le sanglier chez lui et premier constat, la bagnole est bien chargée (presque autant que pour des 24H
): direction la Somme
Sur place, un peu de flottement de la part de l'orga pour savoir où garer les voitures afin de décharger
, mais nous y parvenons quand même, nous retrouvons les 2 autres sangliers et surtout nous avons comme voisins les Fatboys qui commencent fort
Petit tour de reco et la description de Mesrine est impec
sauf que moi, pour les suivre, j'ai été obligé de taper dedans
Petit repas puis c'est le top départ avec un feu d'artifice
, que j'ai le temps d'admirer car je pars vraiment lentement pour éviter la bousculade
...... Et pourtant Cyrille n'est pas très loin
et j'ai quand même une vingtaine de coureurs derrière moi
Première bosse, c'est le chantier, j'essaie de passer au milieu des concurrents en train de monter à pied, et c'est là qu'une fille me fout sa roue dans la cuisse
.... rien de grave mais c'est pas génial pour commencer une telle épreuve d'endurance.
Dans le bois, il est déjà temps de brancher au moins une des loupiottes que j'essaie d'économiser car je ne connais pas l'autonomie totale dans de telles conditions de durée.
Je remonte deux petits trains qui se forment et je me sens pas trop mal. A la fin du tour, on revient vers le bivouac le long d'un champ en plein vent et je sens déjà que la température a bien baissé.
Au moment du relais, je m'aperçois que je suis le seul solo du petit groupe et la reprise par des gars frais me sera fatale... me voilà tout seul
Je sens alors que j'ai peut-être un peu forcé, je lève le pied et prends mon rythme de croisière, mais le repas du soir a un peu de mal à rester en place
. La fatigue de la semaine et de la journée commence à se faire sentir, la nuit est maintenant définitivement tombée et une majorité du parcours se fait sans voir âme qui vive à part les secouristes aux croisements ou qui patrouillent
Dans le 3ème tour, je ne me sens pas vraiment bien, je mets le petit plateau dans la 1ère bosse et ne l'enlèverait plus
, je manque de me vautrer sur plusieurs racines, je ne retrouve plus vraiment les traces qui évitaient les flaques et je mets alors le pied gauche dans une belle boue collante. Le moral n'y est plus vraiment
, et la température ressentie dans la dernière portion me décide à stopper.
J'avais prévu de ne m'arrêter qu'au bout du 4ème mais je change de stratégie, le principal étant quand même de se faire plaisir, car il n'y a pas d'objectif sportif bien précis.
Je me change et me glisse dans le duvet avec survêtement et polaire
, j'ai bien du mal à me réchauffer, il est près d'1h. Je prends des nouvelles de Christophe le sanglier tombé puis je m'endors rapidement, à ma grande surprise, malgré le groupe électrogène placé à quelques mètres
Je me réveille et vois revenir Mesrine qui se restaure puis Tommy qui fait de même
, les deux repartent, il est déjà 4h. Je suis bien au chaud mais l'obscurité commence à disparaitre
, je me décide à repartir mais j'hésite à monter sur le vélo en étant habillé ainsi
(je garderai quand même la polaire
)
Dès la reprise je me sens pas trop mal et c'est avec grande joie que je vois le
se lever, encore quelques tours et il n'y aura plus besoin des loupiottes
A la fin du 6ème tour, je fais une petite pause pour virer l'éclairage et délester le casque de la foutue frontale qui appuie sur les lunettes
, je recharge le bidon et fait le plein de salé, les cacahuètes et les chips prennent une claque, le cervelas ne peut plus rien dire
Je repars dons sur un rythme qui ne baisse pas malgré les km, regonflé à bloc par le
et les températures qui remontent.
Fin du 7ème, j'enlève une épaisseur de fringues et profite pour reprendre du salé
. Cyrille repart avec moi mais me dépose dans la première bosse
Un rapide calcul, me dit que je peut prendre mon temps pour terminer tranquillement à ce rythme et pourquoi pas si l'envie s'en ressent, aller chercher un 10ème tour
. Je profite quand même à chaque passage au stand de faire comme Lou
, de reprendre de la bouffe qui me redonne de l'entrain car le sucré, c'est bien beau, mais cela ne va qu'un temps
. Je croise même Nico en Fat qui répare en plein milieu de la forêt tandis que Capittaine l'attend sagement allongé sur un transat
Dans les deux derniers tours je suis toujours doublé par les mobylettes mais je double pas mal d'équipes de 2 ou 4
... les jambes sont toujours là , pas de crampes du tout, juste mal aux os du QQ, la crème ayant pas mal éviter un érythème fessier.
Je me retrouve à partir pour un 10ème et dernier tour avec un gars qui prend un relais en même temps que moi et qui se fout dans ma roue pendant tout le tour
"Normalement c'est moi qui doit être le plus mal !!!!". Je me paie le luxe de rattraper un autre gars en équipe de 4 dans la dernière partie. Les deux suceurs de roue, galvanisés par le passage dans le bivouac et les encouragements des coéquipiers, accélèrent
.... la roublardise refait surface, je ferme la porte et finis au sprint
juste avant Tommy qui gagne en solo
Je retrouve Mesrine, podium pour lui
, tombola pour les concurrents
et c'est déjà le moment de plier le campement.
Je finis donc avec 110 km en presque 8h de roulage (le GPS a un peu de mal a transféré la trace). La pause repos m'a fait un bien fou
. Pas de crampes et les jambes qui pouvaient encore tourner
. Juste les genoux qui couinent
Sur la route du retour, le copilote a un peu rattrapé le retard de sommeil qu'il avait sur moi
Belle expérience que je pense renouveler mais sur un autre circuit car celui-ci est vraiment pas top, trop tape-Q
Organisation super sympa
mais je ne comprends toujours pas l'idée de faire cela de nuit
, cela aurait été beaucoup plus sympa (et plus agréable niveau température) de le faire de jour. Pour les solos, nous n'avons pas vraiment profiter du ravito (mal placé pour nous) et du petit-déjeuner (horaire ou tu peux rouler un peu plus vite car le jour est présent)
et
aux compagnons du jour